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Les labels de qualité aiguisent les herbes aromatiques

Thym, basilic, romarin, origan... Autant de plantes emblématiques de la Provence et qui sont commercialisées par la coopérative Les Aromates de Provence.

Les herbes aromatiques et le thym sous signes officiels de qualité ont rempli leur contrat : sauvegarder ces cultures dans leur berceau, la Provence.

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Unique intervenante du label rouge herbes de Provence et de l’IGP thym de Provence, la coopérative Les Aromates de Provence située à Trets (Bouches-du-Rhône) vient d’investir un peu plus de deux millions d’euros dans la modernisation de ses infrastructures de triage, de calibrage et de dépoussiérage. Mené à bien dans le cadre du projet France Relance, ce chantier en cours d’achèvement permettra d’améliorer la qualité du process et la sécurité du personnel.

Progression des superficies

La coopérative, qui a su se démarquer grâce aux signes officiels de qualité, veut accompagner leur essor. « La production du label rouge, lancé en 2004, a quadruplé au cours de ces dernières années pour atteindre 40 tonnes en 2023, annonce Luc Justamon, président de cette structure de 42 adhérents. L’arrivée du thym IGP de Provence, en 2018, a boosté les ventes du label rouge. Les acheteurs ont apprécié avoir deux produits certifiés dans leurs gammes de produits. » La production de thym IGP s’élève à 23 tonnes par an. Bien que ces deux productions ne représentent qu'une partie des volumes brassés, elles font office de locomotive.

« Nous avons créé le label rouge il y a 20 ans pour continuer à cultiver des herbes aromatiques sur notre territoire, précise Luc Justamon. À l’époque, ces cultures étaient menacées d’extinction par la concurrence étrangère. » Ces sigles ont permis de diversifier les débouchés. « Nous ne vendons plus seulement nos herbes aromatiques sous forme de bouquet ou de produits d’assaisonnement, enchaîne le président. Elles entrent par exemple dans la composition de certaines sauces ou de fromages. Nous exportons également. »  

La coopérative attire des nouvelles recrues. Au cours des cinq dernières années, les superficies ont progressé de 20 à 25 % par an. Ce sont surtout des jeunes qui se sont lancés. Si l’ambition est de poursuivre dans cette voie, le contexte incite à la prudence pour Luc Justamon : « Nous sommes une petite filière, nos équilibres demeurent fragiles. »

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